Un autre précurseur
Au cours de mes recherches sur le cyclisme militaire, j'ai retrouvé trace d'un autre officierf précurseur : le Lieutenant Antoine Gratien SAUMADE.
Tout comme Henri GERARD et Charles MOREL, il était membre du Touring Club de France (TCF).
En 1895, conformément au règlement vélocipédique alors en vigueur, il mit sur pied une unité de cyclistes combattants, équipés de leur propre bicyclette. Cette unité participa à des manoeuvres en juillet 1895.
Ils sont représentés dans l'Illustration.
Lors de l'expérience menée la même année par Henri GERARD et ses hommes, Gratien SAUMADE (1866 - 1944) reconnut la supériorité de la bicyclette pliante dans cette utilisation des cyclistes combattants.
L'année suivante (1896), Gratien SAUMADE fonda les Éclaireurs cyclistes qui avait pour but de former des jeunes gens aux différentes possibilités de la vélocipédie militaire et notamment son usage militaire.
Il y a 120 ans, le 2 mai 1897, une première expérience de vélocipédie militaire et d'aérostation fut tentée : elle avait pour but de capturer l'aérostier et son passager chargé de délivrer une dépêche. Cette expérience était soutenue par le quotidien " Le Journal ".
Une photographie fut réalisée à cette occasion ; il semblerait qu'elle ait été prise peu de temps avant le départ de l'épreuve à l'usine à gaz située à la Villette.
Les cyclistes chargés de la poursuite de l'aérostat portent tous un brassard et sont venus avec leur propre bicyclette.
Au verso une décdicace :
à Monsieur le lieutenant Saumade, en souvenir de la première manoeuvre par les Éclaireurs Cyclistes du 3 mai 1897.
Compliments et amitiés
Signé illisible
L'aérostier était l'ingénieur Gaston HERVIEU, le cycliste ou aérocycliste (tel que mentionné dans la presse) qui l'accompagnait Charles GILBERT et le journaliste Ernest LA JEUNESSE.
Gratien SAUMADE rédigea et publia " La vélocipédie militaire en France et à l'étranger " sous ses intiales (G. S.). Un exemplaire de cet ouvrage est conservé dans les fonds de la bibliothèque du tourisme et des voyages à Paris.
Démissionnaire de l'armée alors qu'il était lieutenant de réserve, sa démission fut acceptée en 1903. Il fut remis simple soldat en 1904.
Il fut maire de Fabrègues entre 1904 et 1909. Il écrivit en 1908 une histoire de la commune entre 1650 et 1792. Une artère de cette commune de l'Hérault porte son nom.
Auteur de nombreux ouvrages, il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur en 1936 sur le contingent du Ministre de l'Education nationale (Marius ROUSTAN).
Il est décédé en 1944 à Fabrègues, âgé de 78 ans.